i n v i d a t i o n    v5

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__ lab transmedia numérique __ grappe de cerveaux connectés __ multiprocessing poétique __ zone de scrypt.#rt __

__ avec __
g.cl4renko
Mathias Richard
Nikola Akileus
Awkwardist

__ arrière-plan __
compendium invidation_v[<5] avec AC Hello, g.Cl4renko, Mathias Richard, Awkwardist & Nikola Akileus

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__ digital transmedia lab __ brain cluster __ poetic multiprocessing __ scrypt.#rt area __

__ featuring __
g.cl4renko
Mathias Richard
Nikola Akileus
Awkwardist

__ background __
compendium invidation_v[<5] feat. AC Hello, g.Cl4renko, Mathias Richard, Awkwardist & Nikola Akileus


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webscrypted by atomeases __ powered by PluXml
now on hystereodrome
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Mushin
R3PLYc4N
Jim Delarge
Tajiaphragm / Memory 3
Ichtyor Tides


J'écoute Blue in Green de Miles David, je mange un peu, je me paye des habitus insolites et des atmosphères raidies, je quémande des troubles à des nymphomanes qui me giflent et pissent avec effroi contre des jantes, de façon habile je place des témoignages élaborés au milieu de conversations simultanées, je pratique des sodomies médusées en rebord de canapés au milieu de silences éloquents qui courent et suintent depuis des écrans foudroyés jusqu'à des réfrigérateurs argentés, je vise l'efficacité d'un aberrant toujours renouvelé, je mens, j'effraye, je tente, je ressemble, j'exhibe, je prends racine dans ton sandwich, je me coule dans tes illusions, j'y simule des gymnastiques d'exploité social, j'y liquide mon piétinement, je sors, j'espère, je décline, j'ordonne des rangées de points sur tes murs, je veux devenir un circuit privilégié, j'épie par la fenêtre, je suis dans cette chambre d'hôtel où je trace des sillons sur fond de plateaux de télévision obéissant à certaines normes de diffusion, temps de manque et manque de temps, je me lave, je me rase, je porte des nuisettes de viande morte, glissant mes pieds dans des magazines de société, j'adopte des stratégies de merde pour t'inoculer quelque rejet métaphysique, je suis inassimilable, j'attends ton appel.

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J'exerce un contrôle politique sur mes ordures, je satellise mes excréments, je sniffe des substances odoriférantes, je flaire ta bouche ouverte en tremblant, je griffonne des fins d'histoires, je construis des déclins élabore des arguments frustrants, je fourmille de blessés qui meurent en masse, je dis des choses pédagogiques au sujet de la lune et de son potentiel à geler, je fais crédit à des vaincus, je flaire ta bouche ouverte en tremblant, je garde mes distances, je montre du doigt ta prison, un banal sport mécanique, je me pose plein de questions, je fais des victimes par centaines, j'écris des chansons, je prodigue des émotions à des surfaces polies, je n'ai plus franchement de raison, j'attends ton appel.

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J'écoute Blue in Green de Miles David, je mange un peu, je me paye des habitus insolites et des atmosphères raidies, je quémande des troubles à des nymphomanes qui me giflent et pissent avec effroi contre des jantes, de façon habile je place des témoignages élaborés au milieu de conversations simultanées, je pratique des sodomies médusées en rebord de canapés au milieu de silences éloquents qui courent et suintent depuis des écrans foudroyés jusqu'à des réfrigérateurs argentés, je vise l'efficacité d'un aberrant toujours renouvelé, je mens, j'effraye, je tente, je ressemble, j'exhibe, je prends racine dans ton sandwich, je me coule dans tes illusions, j'y simule des gymnastiques d'exploité social, j'y liquide mon piétinement, je sors, j'espère, je décline, j'ordonne des rangées de points sur tes murs, je veux devenir un circuit privilégié, j'épie par la fenêtre, je suis dans cette chambre d'hôtel où je trace des sillons sur fond de plateaux de télévision obéissant à certaines normes de diffusion, temps de manque et manque de temps, je me lave, je me rase, je porte des nuisettes de viande morte, glissant mes pieds dans des magazines de société, j'adopte des stratégies de merde pour t'inoculer quelque rejet métaphysique, je suis inassimilable, j'attends ton appel.

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J'exerce un contrôle politique sur mes ordures, je satellise mes excréments, je sniffe des substances odoriférantes, je flaire ta bouche ouverte en tremblant, je griffonne des fins d'histoires, je construis des déclins élabore des arguments frustrants, je fourmille de blessés qui meurent en masse, je dis des choses pédagogiques au sujet de la lune et de son potentiel à geler, je fais crédit à des vaincus, je flaire ta bouche ouverte en tremblant, je garde mes distances, je montre du doigt ta prison, un banal sport mécanique, je me pose plein de questions, je fais des victimes par centaines, j'écris des chansons, je prodigue des émotions à des surfaces polies, je n'ai plus franchement de raison, j'attends ton appel.



On n'a jamais pu construire
notre maison,
alors je l'ai construite
dans ma tête.



fEEEEEEEEEEEEEEEEEEEd

réduisez vos pensées
pensées miniatures

les putes mutantistes, elles sont phéroménales

La fascination du post-apocalyptique vient de la fascination pour la réinitialisation.
Si seulement nous pouvions tout reprendre depuis le début.

"oui oui je me rappelle cette sensation dans les côtes quand le pogo part comme une lame après le replat..."

les insectes connaissent-ils le sommeil ? rêvent-ils ?

[personnages rendus en temps réel, et arrière-plans précalculés]

Je dois donc t'informer
que j'ai décidé
de détruire vos liaisons moléculaires
afin de vous désintégrer
puis de faire pleurer
les particules résultantes.

"Oh ! Putain ! J'ai cliqué sur Cyanure au lieu d'attaquer..."

elle est très perturbée de la tête

Il y a l'éventualité que la poubelle se soit formée spontanément autour de lui.

Sa petite amie imaginaire a rompu avec lui.

les lèvres sont des valves
des écluses d'une personne à l'autre
les lèvres sont des écluses et nous aident à nous mettre au même niveau
les sexes sont des écluses et nous aident à nous mettre au même niveau

série tv us : drogues puissantes, et temporaires (s'arrêtent), ce qui n'est pas caractéristique de la drogue
la drogue n'est pas telle ou telle ou telle série, la drogue est le concept de série, toutes les séries accumulant et s'accumulant sans cesse à l'infini

Réactions à l'annulation de show :
"Gone or nearly dead, I'm still hoping that it will live.
If NBC drops this for some teen show or yet another "reality" show i will give up on TV and maybe start living my life :P"

"On dirait que je vais avoir plus de temps libre l'an prochain...rolleyes."

Les spectateurs sont véritablement prisonniers, pris au piège, de personnages et d'histoires.

La phrase suivante est fausse. La phrase précédente est vraie.

Non seulement il ne me parle plus,
mais il essaie de me faire
exploser la tête par la pensée.

Je me plaignais des blagues de Grant.
- De ses blagues ?
- Des idées lumineuses. Des doigts dans mon café, des boites crâniennes en guise de bols, il cachait mon stylo dans un œsophage.

quelqu'un m'a volé mon sang

il faut que j'accélère mon sang
qu'il tourne plus vite dans mon corps

la drogue abstraite ne laisse aucune trace dans le sang

sentir, ressentir, puis cristalliser, formuler



renâcler toujours re
me regarde l'inanité
dû de réclamer se
mais ne puisse après
que regretter de



Lypse Premostoire

caverne j'aurai
caverne ta peau=pierre
caverne close
caverne j'ai mal
caverne au cul



suBrept-YSH





Golem





B?

on dirait, je sais pas, du gaz, on dirait une asphyxie, on dirait, je sais pas, quoi.









Juliette a obtenu armée de rats en faisant enfanter un vampire

c'est le sérentième jour de marche. le dernier que je pourrai dénombrer, demain je n'en aurai plus la force.

Ce serait gacher du temps que de s'inscrire, bredouiller, répéter l'effort une nouvelle fois, bredouiller une trace nulle, alors recommencer, ne laisser qu'une maigre trace dans la pierre, donc recommencer encore une fois, cette fois avec les pieds, laisser une empreinte humide qui s'évapore dans le désert brûlant, alors recommencer une nouvelle fois cette fois une fleur pousse dans le sable, s'inscrire une nouvelle fois la fleur pousse un peu plus, s'inscrire mais cette fois-ci se rater : on tombe sur la fleur ; écrasée. Alors recommencer de plus belle à nouveau, bredouiller à quatre pattes plongé dans le sol bouillant, n'y laisser que des traces de doigts, de peau, n'y laisser que des empreintes humides qui s'évaporent dans l'instant, alors recommencer encore se relever péniblement laisser un pas en enfer que le vent essuie, alors recommencer encore essayer toujours et encore l'incessant effort renouvelé de l'inscription une fleur se met à pousser dans le désert, s'inscrire encore des épines et des feuilles, des pétales éclosent. S'inscrire encore une deuxième pousse plus robuste et plus haute que la première, s'inscrire encore la deuxième fleur se met soudain à manger la première, puis la chute d'un corps tue la deuxième, alors se relever péniblement, s'inscrire encore dans les hôpitaux les commissariats les prisons les actes de naissance les identités les pénitenciers, s'inscrire encore un mince trait au stylo s'inscrire encore un deuxième maigre trait de stylo s'inscrire encore et soudain une main chiffonne le papier une boûche le mâche alors décider de s'inscrire encore et de continuer envers et contre tout s'inscrire encore décider cette fois de creuser la terre d'y faire pousser un chemin, s'inscrire encore poursuivre le chemin les ongles en sang noircis maculés de terre, à creuser forcenés, s'inscrire encore les ongles grattent les pieds avancent, s'inscrire encore avancer de dix mètres dans le désert brûlant on abandonne l'idée des fleurs on préfère le déplacement et la fuite en avant s'inscrire encore mais cette fois-ci dans une fuite en avant s'inscrire encore puis les jambes et le cœur lâchent, alors s'asseoir s'inscrire encore en laissant dans le sol la forme du corps qui finit en poussières puis ne plus s'inscrire, refuser maintenant de s'inscrire où que ce soit car ce serait gâcher du temps.
ci-dessous
3 représentations formelles du principe de réalité
[extraits]
mises en oeuvre dans le cadre du séminaire de
"fragmentation déraillée & déschématisation sociale"


1.

tout le monde lit le source au même moment
tu foires une balise
et
alors tu précipites
le chaos


2.

ma tête en tombe dans le plasma
là il se relativise
"tu vas prendre cher" il me dit
on parle de pâte
de mer
les golfes clairs
etc

tout ce ramassis d'excitations

c'est vrai c'est toujours mieux que "sans-oeuvres"
[she said]

je ferme les yeux
l'air extérieur me caresse
à chaque fois je suis ailleurs
je-
peut-on se redéfinir ou alors créer une autre extension
de soi
le papier parle de filamentation lui
je trouve ça joli
comme cette mer de peignes
me surprend à espérer des rivages

toutefois j'ai un nom
j'en parlerai le moment venu
pardon : je lui laisserai la parole


3.

augmentation soudaine du nombre de variables

propension à osciller sur des impulsions caféines

j'alimente cette reprise ridicule
postulant que le freinage convulsif de l'être devient vite conséquent
dans l'environnement néant

je ne garantis plus rien après
à terme
à ce soir
l'entrée est à droite
après le rideau
Diminution inélastique de l'iris

Tu avais un magnifique grain de bonnet, mais tu n'arrêtais pas de descendre tes yeux vers les desseins que nos pieds.

Entité sioniste en Cisjordanie le soleil se soulève les abords de Seine Paris crache : entité sioniste en Cisjordanie il entame des négociations accélérées pour la formation d'un gouvernement de coalition au bout de sa rue, la rue du Temple. Il négocie une jupe et un croissant. Il longe l'hôpital Hassadah dans les yeux de la fille – parfaitement accessible, déjà ouverte. Il suffit de parler, et c'est un réflexe de survie qu'on cultive – ils sont niais et innocents. Les dons d'organe ne sont qu'un exemple d'une collaboration médicale croissante qui colore un peu d'espoir cette région explosive qu'est Danger. « MINISRAEL : Tout Israël en miniature ! » Israël en carton miniature dans sa tête qui vient colorer la fille de sa vie caramel à passer ses yeux dans les beef-steaks décolorés au sol, giclés des bus. La fille est parisienne et très sensible, elle s'écarte. Elle est le paysage d'Israël revenu d'ailleurs. La terre d'asile d'Israël. Ça va chier maintenant, ce qu'il s'était dit en arrivant ici à dix-huit ans.

Je t'aime, est-ce que tu comprends comme je t'aime et comme je te connais depuis toujours. N'écoute pas mes mots, est-ce que tu comprends comme je t'aime, ne m'écoute surtout pas, garde juste ma silhouette et comment je t'ai regardé ; je t'aime déjà. Est-ce que tu le comprends. Est-ce que tu te demandes comme moi ce que ça veut dire, et comment par périodes le chemin finit par se raccourcir, comme on est des erreurs étranglées. Je t'aime, à quoi tu penses. Est-ce que tu penses à moi. Est-ce que tu y penses comme j'y pense, abîmée à l'extérieur, le corps ouvert au vent, engouffré de la ville. Je t'aime est-ce que tu m'as redessinée ou est-ce que tu penses à moi sans avoir mis de mots là-dessus sans m'avoir redessinée, je t'aime, je t'aime déjà est-ce que tu penses à moi et comment tu y penses, est-ce que tu penses que les corps s'interchangent, est-ce que tu penses que nous valons une somme d'argent, de dons et de talents, d'argent, ou est-ce que tu penses qu'il n'y a que des âmes je t'aime est-ce que tu comprends, est-ce que tu penses à moi, comment tu y penses, où es-tu maintenant, est-ce que tu penses à moi, est-ce que tu gardes comme moi le souvenir d'une rupture avant même qu'on se soit connus, est-ce que tu m'a redessinée est-ce que tu as fait cette erreur alors que moi je t'ai toujours pensé avec humilité sans rien garder d'autre que tes paroles ce que tu montrais c'est-à-dire pas grand-chose. Est-ce que tu as eu cette humilité de garder pas grand-chose de moi, comme moi je n'ai rien pris de toi, sans me redessiner, est-ce que tu n'as jamais vu rien d'autre en moi que les bribes que j'ai données et mes yeux c'est-à-dire pas grand-chose, ou est-ce que tu as eu besoin de me réinventer pour mieux masquer ta solitude est-ce que tu m'aimes je t'aime déjà est-ce que tu penses à moi et comment tu y penses et qui tu es parce qu'on ne se connaît pas. Est-ce que tu te satisfais de ça ou est-ce que tous les soirs tu penses à ce truc qu'on a laissé et ta stupidité, ton âme étiolée qui joue, qui est suspecte et qui a peur, est-ce que tu comprends que tu as peur et moi aussi, est-ce que tu comprends que je me suis vue dans tes yeux, est-ce que tu comprends qu'on est pareil, tu le sais n'est-ce-pas, bien sûr que tu le sens. Est-ce que tu y penses, ou est-ce que tu penses juste à mon cul et tes statistiques dans les chemins de ta banque. Est-ce que tu es stupide, est-ce que tu es comme tous les autres, est-ce que tu es surfait, est-ce que tu penses qu'est-ce que tu penses est-ce que tu sais que je brûle, que je brûle. Est-ce que tu sais que je te laisserai jamais venir en moi. Parce que je brûle et que toi t'as même pas la conviction de brûler devant moi. Est-ce que tu penses que je vois pas tout. Est-ce que tu penses que je te juge ? Tu sais c'était rien, je juge personne, sûrement moins que d'autres, alors m'écoute pas, bien sûr que je te juge pas, tu connais le all for one de James Brown, c'est extraordinaire, c'est un patchwork, le James nous refourgue des passages connus, mais il y a des instants à hauts degrés tu sais je t'aime ; mine de rien et t'es qu'un minable tu sais moi qui je suis pour dire ça ? rien tu sais, on s'est vus tellement minables dans nos yeux, tu sais le champagne, tu sais comme je savais rien dire, tu sais comme on se connaît pas est-ce que tu penses à moi tu sais pas, tu sais rien du tout je t'aime. Tu penses qu'on peut se reposer la terre entière les genoux abîmés dans l'inconnu ? T'es prêt à faire ce sacrifice toi ? Ou est-ce que tu penses qu'on est juste bons à baiser toi et moi, à être des misérables caricatures d'êtres humains et d'amour, à se colporter se radiographer dans des lits blancs, est-ce que tu penses qu'on est des photocopies ? tu sais je t'aime point et tu sais je sais rien, je sais juste que j'ai battu et que t'es bon à abattre parce que ça me fait plaisir parce que ça m'évite de penser à toi et à moi-même. Est-ce que t'as battu toi-aussi, est-ce que tu penses à moi, et comment, est-ce que tu me redessines, ou est-ce que tu as su, et qui tu es, et comment tu vis, est-ce que tu pleures des fois. Je t'aime. Tu sais c'est fou comme on s'abîme et qu'on cherche des choses qui nous ressemblent et qui nous rassemblent, tu sais c'est fou comme les gens ont peur ils ont de la bave blanche à la place du cœur ils aiment épileptiquement tu sais c'est fou comme chacun vibre sans le dire à l'autre et ce qu'on se rate, et comme on se dit et qui tu es toi. Je t'aime. Tu sais, je vais penser toute la nuit comme ça, tu sais, est-ce que tu penses à moi et comment. Et comment tu y penses, c'est surtout ça l'important, comment. Tu sais je suis une malade j'ai des yeux fiévreux tu vivrais pas bien avec moi, tu sais que j'ai les yeux bioniques ? Que je te vois comme tu t'es jamais vu ? que je suis tellement sensible que je vois les gens comme jamais ils se sont vus ? Tu sais que ça fait mal ? Que je peux te faire du mal ? Je te pardonnerai pas, c'est pour ça que je suis partie, t'as dû te retrouver comme un con, je suis désolée c'était pas le but. Je t'ai envoyé bouler au troisième quart d'heure parce que les façades m'insupportent, tu sais j'aime pas le faux et je sais que t'es pas faux, m'écoute pas je voulais te faire peur, je voulais que tu t'en ailles le plus loin possible, très loin, tu sais je t'aime pas, va pas croire, je t'aime pas du tout, non, vraiment pas. T'as tellement peur tu sais, tu vis tellement pas tu sais, tu connais James Brown ? All for one ? Tu penses que des gens peuvent se rassembler et se foutre leurs dix mains sur les poignets en beuglant all for one ? Genre ils s'aiment ? Tu penses ou pas. T'es qui toi d'abord, je me souviens pas de ton nom. Si je sais comment tu t'appelles, je retiens tout, je suis une malade, tu peux pas savoir comme ma vie est une enquête et comme chaque personne ne s'oublie jamais je vis avec des fantômes, tu sais ça toi ? Oui tu sais, t'as vécu en Israël avec des cadavres de bus, t'étais un malade, t'avais ta jeunesse, là ; à baiser partout comme un porc des fois que la vie se finisse trop vite. T'es un chien, tu sais ça ? Tu me regardes comme un chien. Tu me regardes trop, là, tout de suite, tu transpires. Je t'aime, mais faut voir comme je pourrais te détraquer, tu sais j'ai pas l'oxygène facile, tu dois savoir ça toi : on m'a foutu des bombes à chaque clavier, dans les poubelles, et dans mes bus, tu sais. Tu penses à moi ou bien ? T'es qui ? T'es qui derrière tes sourires ? Est-ce que tu penses, est-ce que tu pleures, de quoi, est-ce que les êtres te font mal, est-ce que tu vis encore ou est-ce que t'es une statue, est-ce que tu as roulé comme une pierre ou est-ce que tu es si meurtri que tu pourrais offrir ta vision aux aveugles, qui tu es, est-ce que tu partages, est-ce que tu vis, est-ce que t'es frappadingue ou simplement réfrigéré dans un parking, le parking de ta vie sans rien avoir vécu, est-ce que tu te gares ou est-ce que tu vis à 180, qu'est-ce que tu vis je voudrais savoir, je voudrais tellement savoir tout de toi, je voudrais tellement être là pour toi, te recueillir là et que tu te reposes enfin, j'aimerais tellement que tu t'oublies et que tu oublies mon image et ce qui a pu te paraître de moi, tu sais on s'aime déjà et les humains c'est de la connerie, tu le sais bien toi sous les bombes, tu le sais bien avec tes bus. Tu sais bien tout ça. On sait bien ce qui nous arrive. Tu connais Janis Joplin ? Tu connais quoi ? Tu connais rien. T'es là. Interrogatif. À guetter le meilleur chez les autres. Et c'est pour ça que je suis partie. Tu guettais le meilleur chez moi. Mais c'est tellement facile d'être extraordinaire. Moi je cherche une personne qui renifle mes ordures. Je sais pas si tu peux comprendre.
Elle avait passé sa nuit à l'hôpital le monde brûlait. Des délires par centaine se télescopaient l'aphrodisiaque écumait ses tempes. Suite à l'idéation était venu un sentiment d'indifférence aveugle, comme une mélasse grise, les êtres devenaient des choses, les choses devenaient des êtres, les frontières, obsolètes. Elle avait gravé sa fièvre au feutre dans tous les refrains, épluché les visages pelé les promesses, désossé leurs psaumes. C'est vers midi que la totalité jaillit, un mélange de petits bouts bruns et noirs, comme d'insalubres morceaux de marécage qui s'échappaient d'elle par secousses. Elle entendait à gauche à travers la cloison une fille en train de faire pipi. Elle passa vingt-minutes à essuyer les gouttelettes sur la poignée de la porte foutit du désodorisant Bluet' sur son manteau. Dans la cage d'escalier, assise sur les marches, contemplant la comptine, le temps fuyait par bouffées, une toile d'araignée minuscule et très contemporaine coincée entre le rivage et la rampe. Le souvenir des Tuileries se faufilant par la fenêtre jusqu'à la vieille dame. Une femme s'arrête : « Vous êtes sûre que ça va ? — oui oui (gentil sourire) — Non parce que vous avez les yeux si rouges… » N'était pas au courant, peut-être l'effort sur les chiottes l'avait faite sortir de ses orbites. Et les yeux rouges contemplent maintenant le bout des chaussures rapiécé, subtile ornement des taches de vin rouge sur le collant. Je suis une montagne. En pièces. Détachées. Et le bout des pieds tapote en rythme machinalement : en pièces/détachées/en pièces/détachées, un petit ruisseau se forme près d'un fil électrique. Des troncs se baladent entre des trains, des voix essuient l'ennui de leurs voisins. L'hôpital devient un terrible gargouillis sans âme au fond de son vagin, la terreur s'amenuise. Non la terreur est immense dit-elle, la terreur toujours la terreur, la même terreur, la terreur qui peut tout faire partir en fumée, en quelques secondes tout basculer et entre les mains le vide et un feu d'artifice et leurs yeux affolés, les cicatrices ancrées et le repos soudain. Elle était gelée, sans orifices, un verre de whisky-pluie dans la manche.

15h. Vaccin. Une chenille sur le lit, parfaitement déplacée. La joue aplatie droite sur l'oreiller, le temps maintenant est à rebours, la lumière une pellicule odorante sur laquelle les fantômes se bousculent, tous marchent à l'envers, saccadés, des petites tempêtes molles et aiguës jappent de leurs bouches. La chenille est roulée en boule. On ne voit rien. Elle est jaune. On ne sait pas qui c'est. Elle ne se souvient plus qui c'est, elle se souvient du torrent cette nuit, du visage bronzé d'un docteur et de quelques sourires canins « qui en ont vus d'autres ». La rougeur sur son front. Le whisky-pluie chemine, tranquillement, et s'arrête sur une plage ensoleillée, pas très loin de son œsophage. Le pelage jaune du whisky, la langue dorée de la chenille. Les sucres vomis par centaine ce midi et l'effondrement dans la rue. Le rire bête sur l'instant, juste à côté de la tumeur. Les reins tièdes qui flippaient sur le pavé. Ele criait pour que des rossignols viennent, elle se frappait le front sur une bouche d'égoût. Un mannequin la remit en place. Lui conseilla d'être mannequin. Elle brandit son mollet tâché de vin rouge et désigna la fêlure sous le genou.

Elle ne se souvenait pas qui c'était. Elle souleva un coin jaune elle ne se souvenait pas. Elle resta là à tourner en rond à flotter. Elle souleva encore un coin : elle ne savait pas qui c'était. C'était quelqu'un de familier, quelqu'un qu'elle avait connu mais qu'elle avait tout foutu en boule dans un coin. Et maintenant il était là comme une chenille jaune, seul un pied dépassait. Elle pensa qu'il fallait peut-être le couper pour que la forme ahurie et si parfaite de cette chenille permane. Permane, néologisme assez laid emprunté à Gabriel Mazneff vecteur 2 alinéa 3 carré 38. 38. Numéro de son ancien logement. Logement.

En octobre elle avait prié pour une chenille. Un truc long et tranquille, souple, éventuellement amoureux. Éventuellement. Plus rance qu'amoureux pour que ce soit coordonné au reste (sacs poubelles, sacs en papier, vaisselle atroce, rhum agricole, Airwick WC, contemplation du robinet – le reste était un immense corticoïde un peu poisseux traitant l'inflammation environnante de certains cancers, inflammation qui entraînait œdème, compression et douleurs ou, à distance, fièvre.) Le reste.

Reste : phrase qu'on ne dit pas.

Pas : avancée vers l'autre pour ne pas lui dire reste. Comme dans « tu es un reste ».

Restée en suspens assez nerveusement pendant de longues heures à renifler la chenille, elle sortit se taper la conversation fraîche et épuisante d'une patate appuyée hystériquement à son comptoir. Elle repartit sans demander son reste.

20h. Abrutissement sans fin.
//// hystereodrome ////
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boîteuse

retour des vrilles, des fêles
ces prolégomènes des cubes
again

s'accommoder de glitches
car la vie n'est pas lisse comme un drone


retour aux mots
aux abois, bulles
(trans)lucides au-dessus
de l'indolence, océans
denses d'alibis
et d'autres billevesées,
humides étendues
de décadences débiles
Je veux vous parler lorsque vous dormez.
Je veux vous parler lorsque vous conduisez.
Je veux vous parler lorsque vous baisez.
Je veux vous parler lorsque vous mangez.
Je veux vous parler lorsque vous ne pensez à rien.
Je veux vous parler lorsque vous regardez une série.
Je veux vous parler lorsque vous marchez.
Je veux vous parler lorsque vous vivez.
nous sommes la pierre vivante au coeur de l'étoile



___/MORTISLE ELYTRION/____
awkwardized hop

4.0.1-erreur


combien poursuivi par la tragique des cubes
débités ici en fines lamelles afin de
  • mettre terme (mise aplat de l'obsessose)
  • révéler leur cœur-core-carré (c3)
  • constater en leur claie qu'ils
                      sont eux-mêmes faits de la même matrice
                      qui fait l'infinité de leur immanence, etc.
P1200602
ctmod

reclenche

hey grinder, tu mates un peu les morphes que t'as foiré depuis que tu foutres queude ? je crus que tu t'en débattais sévère des pourléchages d'ambiance, mais big-re je carre pas un clou à ce que tu synthes dans tes dévers de trames, mal moralées au demeurant. rabine-toi, plisseteplé, on en reveut de tes insanies à la déblarre, de tes trucs-de-broc, de tes cybranchées ratire-deliques.

l'impression de corner du derche, c'est pas qu'une. alors, baltance, en paspli comme d'habe, qu'on bistre un peu par cy-duc. et tâche d'en rattirer touffère, du prune-velu : faut que ça s'agrège dans le coletas, les ondées de fous, c'est bien connu, ça calcine la neuvrose et fait fleuvrir la riglance. d'où la manque, niveau pléthore...
DelphiDelirium

Oa eelebrs at similCbbet (WhatWorld)

Venet (acqCanonicarum)

ibMPaOlymm

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Bienvenue sur mon blog spécialisé dans des livres rares, des livres exigeants
qui ont tous une énorme qualité : ils peuvent vous faire changer de vie.
Ces livres ont fait l’objet d’une sélection rigoureuse, je les ai tous lus
et choisis parmi des centaines d’autres.
-|| MutastaZ ||-

soreilles guines
pleurent sortes de lames larmées
tristes 500

j'ai les yeux pulses, aux aguets, le front bombé d'irradiances
à force d'avorter des vers dans l'oeuf -
veux dès lors parler comme un microprocesseur
drexerd

newch

pas d'écharpieuses dents à l'entrée, tu glisses
puis alors tout luit/sonne comme grille crâne, grille vie
car seulement t'avale et torture en digère doucereuse