i n v i d a t i o n    v5

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__ lab transmedia numérique __ grappe de cerveaux connectés __ multiprocessing poétique __ zone de scrypt.#rt __

__ avec __
g.cl4renko
Mathias Richard
Nikola Akileus
Awkwardist

__ arrière-plan __
compendium invidation_v[<5] avec AC Hello, g.Cl4renko, Mathias Richard, Awkwardist & Nikola Akileus

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__ digital transmedia lab __ brain cluster __ poetic multiprocessing __ scrypt.#rt area __

__ featuring __
g.cl4renko
Mathias Richard
Nikola Akileus
Awkwardist

__ background __
compendium invidation_v[<5] feat. AC Hello, g.Cl4renko, Mathias Richard, Awkwardist & Nikola Akileus


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webscrypted by atomeases __ powered by PluXml
now on hystereodrome
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Mushin
R3PLYc4N
Jim Delarge
Tajiaphragm / Memory 3
Ichtyor Tides
Paradigme artificiel #3

AND AFTER

I KILLED

A SPIDER

WITH A

PIZZA BOX

Temps (Merci de bien vouloir y mettre une majuscule)
Siècle
fuite
Nuit (Merci de bien vouloir y accoler systématiquement l'adjectif « noire »)
Mort (la) (Merci de bien vouloir y mettre une majuscule)
Tombe(s)/tombeau(x)
heure(s)
vent
Passé/ Présent (Merci de bien vouloir y mettre des majuscules)
Autrefois/Demain (Merci de bien vouloir y mettre des majuscules)
amour
bouche/sang/veines/coeur/corps/chair/oeil/main
solitude (vous êtes seul contre tous) (tous est indéterminé, sans importance)
révolte
monde
Vide (le) (Merci de bien vouloir y mettre une majuscule)
Écrire/Écriture (l') (Merci de bien vouloir y mettre des majuscules)
Langue/Verbe (Merci de bien vouloir y mettre des majuscules)
entendement/conscience/raison/imagination (en saupoudrer le tout aléatoirement)
Homme (Merci de bien vouloir y mettre une majuscule)
absence
Mot (Merci de bien vouloir y mettre une majuscule)
mémoire
mère(s)/père(s)/enfant(s)
horizon/Espace/Terre
pluie/eau/mer/océan/vagues
ciel/nuages/arbre(s)
route(s)/rue(s)/ville
mur(s)
horizontalité/verticalité (termes mélodieux et pratiques car pouvant auréoler le tout d'une vague substance intellectuelle)
silence
voix
CRI (N'oubliez surtout pas cet élément capital ! que vous utiliserez de préférence systématiquement accouplé au mot « Silence » ou « muet ») (vous pouvez même parler de « Silence muet ») (« Mon cri dans ce silence muet »)
Pierre(s)
« Mon Travail » (expression capitale) (« Mon Travail s'oriente essentiellement vers »).
GUERRE (essentiel)
DIEU(X) (essentiel)
Absolu
lumière/ombre ; vérité/mensonge ; passion/haine/amour/désir ; lenteur/vitesse, etc.

Nous rappelons qu'il est nécessaire, afin de procurer l'illusion de la diversité dans
votre langage – procuré par votre tout nouveau générateur de phrases – d'y insérer quelques mots savants et compliqués glanés au hasard de vos lectures dont vous aurez préalablement vérifié le sens dans le dictionnaire.

Conseils : Il est conseillé de jouer avec les antonymes, comme ci-après :

« Autrefois sera demain et demain ne sera jamais le présent d'autrefois qui ne sera plus passé ». (Ceci n'est formulé qu'à titre d'exemple).

« La lumière de ton ombre sera plus que jamais demain l'autrefois de mon présent. »
(Ceci n'est formulé qu'à titre d'exemple).

« La verticalité d'une heure sans temps ». (Ceci n'est formulé qu'à titre d'exemple).

Exercice pratique : composez trois textes courts en prose s'articulant autour des mots : vide, horizon, guerre, océan, monde, absence, nuit, pierre.

Réponses :
1. Dans le vide de l'horizon roucoule un monde en guerre où la pierre ne connaît plus la nuit seulement des océans d'absence.
2. Ô Horizon_je n'ai plus d'océan_que ton absence, à scruter la nuit dans les_pierres de la ville, je ne cesse de faire la guerre à ce monde qui est si vide sans moi. Toi. Hum. Ô toi.
3. L'océan de ma vie ne reflète qu'une guerre des mondes toujours plus coupante, comme les pierres, en ton absence qui me claque de nuits. L'horizon et le vide sont remplis de contractions.

Exercice panique : composez un texte final avec les 73 mots de votre nouveau générateur de phrases.

Réponse :

Dans ma bouche_le Temps s'accomplit
Et les rictus_des saisons vengent le Siècle_
La nuit noire peuple d'enfants ton Absence_
Le tombeau des heures pendule mes veines_
Le monde_sourde révolte_ somnole en apnée
Dans l'océan du Verbe, la mémoire de nos pères_
Fléchit l'horizon érosion de nos consciences
_L'homme somni-fer_consécration d'un passé sans visage_
L'oeil en carton posé sur les mains_
Comme des neiges_dans les arbres de nos solitudes_
L'amour sec comme une plateforme de désillusions_
L'estomac pendaison_des dieux informes_
L'horizontalité de nos veines_perforant le chemin_
Et la pluie dans tes mains_comme le mensonge du ciel_
Le corps fait de pain de didacticiels illogismes_
L'Écriture me pulse_je ne dors plus_je suis le torrent du Verbe_
Et la passion des nuages_sous ta peau_
Une vague profonde de maux sans mots_et d'écrits vains sans vin_
La verticalité des murs se dressent_dans le vide_
Je me battrai d'écume_les abattrai d'amertume_
L'espace autour_déclivé_l'apesanteur sonnée_
De nos âmes_dans les trous de la ville_
comme des cris_dans le silence des ciments_
Autrefois ne sera jamais qu'un demain sans présent_
Nos chairs battront de l'oeil_en guerre contre l'ombre_
Lumières jusqu'à l'infini_passions jusqu'à se rompre_
De nos_langues_sans raison.

_

_
_
_ _ _ (Le générateur de phrases vous prie de cesser immédiatement vos underscore. L'exercice est fini).

_
_
_ (Le générateur de phrases vous prie de cesser immédiatement).
__



Nous vous annonçons que vous avez réussi brillamment l'exercice, ayant même pris la liberté de nous bâtir une superbe allitération « horizon érosion » ainsi qu'un brillant jeu de mots vide « somni-fer ». Ça y est. Vous y êtes.

Nous allons passer maintenant à l'étape suivante. Votre carte de visite.

Vous devrez choisir entre trois dénominations, au choix : « écrivain », « poète » ou « auteur ».

Pressez sur la touche étoile si vous souhaitez être « poète ».
Pressez sur la touche dièse, si vous souhaitez être « écrivain ».
Pressez sur la touche 1, si vous souhaitez être « auteur ».

Maintenant, souriez à la caméra. D'un air profondément absorbé par l'horizon du ciel. Vous n'êtes pas là. Répétez après moi : vous n'êtes pas là. Vous avez renoncé à vous-même. Souriez. Ayez l'air inquiet/crispé/le front soucieux.

Maintenant pressez sur la touche 2. Est-ce que vous baisez. Je répète, est-ce que vous baisez ? Flattez-moi. Est-ce que vous baisez ? Flattez-moi. Est-ce que vous baisez. Je répète, est-ce que vous baisez ?

Pressez sur la touche 3. Votre vanité sortira bientôt automatiquement de votre bouche à chaque fois que vous l'ouvrirez.
Paradigme artificiel #3

AND AFTER

I KILLED

A SPIDER

WITH A

PIZZA BOX

Extinction (deux sur deux zéro)

fréquence floue
l'oeil glacé
torve les membres lanières
peu à peu
arrachés filets de chair
glissent vermicelles sur l'illusoire
rugosité

puis démembré exister
dans la propension tactile
impossible

la vague se rembobine toujours lucide pellicule horrible

et derrière encore il faut affronter les surfaces
chaque matin qui se recomposent inconscientes
miroirs où les yeux rouges délétères s'enterrent
à ne plus souhaiter que la nuit soit inextinguible
pour les voir se dissoudre difformes danser sur leurs cendres
au matin alors comme issu d'un rêve suave tissu nucléaire

les membres absents pourtant insignifiants
devant ces ravins où l'on s'est précipité pour
dire vivre
pour ainsi
dire

nous existons dans la projection de nous-mêmes dans la distance-vide qui nous sépare du monde
des autres
croyant alors les y retrouver -
ne faudrait-il pas plutôt se résorber en sa source avant de pénétrer consistants cet espace où s'éviscèrent parfois aux lisières d'ombres longues des invideurs hurlés invidés hurleurs jusqu'à survoler l'asymptote solitude scarifiante

jusqu'à être ce qu'ils sont dans toute leur stupeur

Il n'y a aucune corrélation possible entre un esprit sincère et un art fatigué.
Il n'y a aucune corrélation possible entre un esprit fatigué et un art sincère.
Il n'y a aucune corrélation possible entre un esprit insincère et un art énergique.
Il n'y a aucune corrélation possible entre la paranoïa et l'art.
Il n'y a aucune corrélation possible entre la frustration et l'art.
Il n'y a aucune corrélation possible entre la culpabilisation et l'art.
Il n'y a pas d'art, il n'y a que de la sincérité.
Il n'y a pas d'art, il n'y a que des refus de compromis.
L'art n'existe pas, juste des batailles en quelques points du temps, sans medium prédéterminé.
L'art est un mot général associé à des généralités.
Il n'y a de généralisations que chez ceux qui ne veulent pas voir.
Il n'y a de généralisations que chez ceux qui ne veulent pas savoir.
Il n'y a de généralisations que chez ceux qui ne veulent pas se voir.
Il n'y a de généralisations que chez ceux qui n'arrivent pas à être un.
Ne pas pouvoir être un, se venger de l'autre en le rendant multitude impersonnelle.
« L'art ne sert à rien, tout le monde est insincère ».
L'art n'existe pas, lard ne sert qu'à ceux qui y croient, ils ne croient pas en lard, ils croient en eux, lard c'est être. Croire en soi, n'est pas se crier avec une vanité morbide, c'est une direction qui n'a pas de sens, accepter de ne jamais avoir de sens et n'être rien ; accepter l'absurdité, l'affirmer, jouer avec l'absurdité, alors lard c'est être, oui mais affirmer être une écorce vacillante, sans honte, une oeuvre ne peut être que la vibration d'une fragilité, un vacillement, si elle exprime la vie. L'insincérité chez l'autre n'existe plus pour certains, dès lors que cet autre les caresse. Il y a méprise profonde sur le caractère intrinsèque de l'insincérité. L'insincérité ce n'est que ceux qui lèchent pour assouvir leurs désirs, leurs fantasmes – sexuels, carriéristes. On aura plus tendance à dire d'un homme qu'il est « insincère » lorsqu'il se tait, plutôt que devant ceux qui vous font reluire le poil. L'estime d'une sincérité va de pair avec sa propre estime : plus on a de failles narcissiques, plus on assimilera la sincérité à ce qui va dans son sens.
La seule sincérité, c'est celle qui s'accroche, malgré les insultes.
Il n'y a aucune corrélation possible entre la suspicion et la création.
La suspicion ne se développe pas quand on fait quelque-chose de mal, mais quand on ne fait rien pour être aimé. Etre aimé c'est faire que l'autre s'aime, de ce fait il vous aime, car il vous est reconnaissant de l'avoir aidé à s'aimer un peu plus. Se faire aimer est simple : il suffit de lubrifier le narcissisme de l'autre. Ne pas vouloir être aimé l'est moins : on se méfie de vous.
Il n'y a aucun instinct de vie, qui puisse se développer sous un régime mac-carthiste.
Il est 17h56 et plus le monde bouge, plus mes pieds creusent la terre.
Il n'y a aucun espoir de retour devant les folies privées.
"i do not want this"

j'ai vu cet envol comme mille défenestrations spontanées
une falaise de verre sur la peau
[au moment de l'en-gouffre palingénésie]
sur les murs jusqu'à pierre
on essuiera nos os

quelqu'un a écrit "géhenne" sur l'alphanumérique
et aujourd'hui une particule paranoïde
boucle probabiliste dans quelque cellule
capitonnée
et me murmure encore

j'aurais bien vu son sang noir remplir les sondes fêlées de l'envers gris cellulose
Mute (soon still)


"i do not want this"

j'ai vu cet envol comme mille défenestrations spontanées
une falaise de verre sur la peau
[au moment de l'en-gouffre palingénésie]
sur les murs jusqu'à pierre
on essuiera nos os

quelqu'un a écrit "géhenne" sur l'alphanumérique
et aujourd'hui une particule paranoïde
boucle probabiliste dans quelque cellule
capitonnée
et me murmure encore

j'aurais bien vu son sang noir remplir les sondes fêlées de l'envers gris cellulose
derrière les globes bourdonne un peu
la réverbération nocive de mes réflexes

pourtant l'impulsion propagée
sous une chaos-porteuse se
perpétue suave
n'est-ce d'ailleurs plus qu'un signal
un algorithme démodulé dans le bourbier libraire
(injectez-moi)
avant que létale ne s'estompe
la voix qu'interlace le vide
dans cette urgence péremptoire
À Arsenal.

Le 2 juillet – à ses côtés, je criai dans la nuit. Je me souviens que j'agitais haut mes bras, pestais en flamboyant de vodka. Je ne me souviens pas précisément des mots qu'empoignait ma bouche.
Le 3 juillet – je prenais une longue douche, m'habillais de ces colifichets que j'avais fulguremment oubliés depuis longtemps, après deux longs mois à traîner dans les rues. Je reconsidérais l'espace autour de moi, je le regardais dormir dans mon lit, épuisé d'un long trajet, long et douloureux. Il dit : « tu t'es maquillée ? » Je redeviens humaine, répondis-je.
Le 11 novembre – à 11h52, je disparus.
Le 11 novembre – à 11h53 je réapparus.
Le 11 novembre – à 11h54 je me dis que nous étions morts à une fréquence de 86 400 secondes par jour et que nos actes étaient substanciellement vides. J'abandonnais vite cette considération sans fond et cette pénétration discursive de porte ouverte afin de me replonger dans ma disparition. Je plongeais ma tête sous l'eau dans l'évier parmi les assiettes sales et les pates pourries voguant à la surface. Je restais là une bonne heure.
Le 22 décembre – je lui avouais vouloir être coiffeur d'oiseaux.
Le 1er janvier – il ne m'aima pas.
Le 4 janvier – je commençais à compter scrupuleusement les secondes où il ne m'aimait pas.
Le 18 janvier – je souffrais de tout mon crâne devant une alouette blessée par un nuage. J'empoignais un chauffard et le secouais de tout mon bras gauche afin de faire fuir le nuage.
Le 22 janvier – c'est vers cette période que mon lobe temporal gauche commença à rejeter définitivement et ce pour une période encore à ce jour imprécise, tout type de romans, essais, et autres types de constructions narratives concentrationnaires récitant pas toujours mais bien souvent des lieux communs, ainsi qu'on égrène un chapelet de loufoques tripes de porc. C'est vers cette époque que je transportais en permanence sur moi au moins sept livres de Notre Ami. Je ne supportais plus que Notre Ami. Il voulait qu'on lui fasse « des enfants dans le dos ». Il en aurait.
Le 28 janvier – tout se passait bien, nous n'étions pas fous.
Le 10 février – avec horreur, je lus quelques mièvreries mal déniaisées sur le web. Je trouvais confirmation de mon sentiment auprès d'un article du Matricule des Anges de l'année 1993. Qui valait ce qu'il valait. La mièvrerie n'est fâcheuse que si elle est célébrée. Une bande de grands malades mentaux célébraient cette mièvrerie. En 1993, j'avais quinze ans, je lisais Freud. Un blond m'aborda sur une plage de Corse sous le fallacieux prétexte que je lisais Freud. Quelques jours plus tard il jeta contre les carreaux de ma fenêtre trois feuilles tirebouchonnées. À cette époque, je ne comprenais déjà pas le sentiment amoureux – dire je t'aime à un cerveau connu depuis seulement 259 200 secondes me semblait issu de la plus grande démence. J'abandonnais Freud à quinze ans et demi. Freud était un con. Tout comme Sartre.
Le 10 février – je lui parlais de poissons volants.
Le 12 février – Les secondes où il ne m'aimait pas semblaient diminuer en fréquence.
Le 15 mars – on me demanda de peindre un cri. Je songeais que je finirai probablement noyé dans la peinture, car le langage oral me semblait particulièrement impuissant et furieusement limité, quadrillé, rectangulaire comme un univers concentrationnaire, je ne souffrais plus que le transversal et les zones de turbulences atones. Je songeais à l'ancêtre Ernest Hello, qui se serait bien marré de tout ce merdier et de tous ces niais élucubratoires poisseux sur son oeuvre, moi j'avais compris, mais je ne disais rien, bien que la rage m'échauffait. Puis je songeais à Arthur Cravan, sans que je n'aie jamais su pourquoi par la suite.
Le 23 mars – je lui demandais de m'offrir des cailloux bleus.
Le 29 mars – il était fier de moi, sans que je n'aie jamais su pourquoi par la suite.
Le 1er avril – sans que je n'aie jamais su pourquoi par la suite.
Le 2 avril – il se passa un phénomène très curieux. Il revint à six heures du matin, et me dit avec force en me serrant comme un étau, qu'il m'aimait, qu'il m'aimait très fort, et qu'il s'en foutait si les gens se moquaient de nous parce qu'on vivait dans une cage à poules, et qu'il m'aimait, et que des fois il avait envie de me faire un enfant. Dans une cage à poules ? répondis-je. Il allait de soi qu'après toutes ces secondes à compter les secondes où il ne m'aimait pas, ma croyance en l'univers et ses vertus langagières – auxquelles je n'avais de toute façon jamais beaucoup cru – s'était sensiblement détériorée. Aussi lui répondis-je : moi-aussi je t'aime très fort {mais au fond, quelle importance, puisque tout est si aléatoire et croupissant comme un songe maudit}.
Le 3 avril – un dégoût subit monta dans ma gorge. Toujours à cause de la mièvrerie. J'avais envie de noir partout. De noir de noir de noir. De disparaître de cet univers de fous. D'ailleurs, j'allais disparaître. Au fond quelle importance.
Le 4 avril – je découvrais le mot « épatamment » dans le dictionnaire, découverte qui ne m'avançait pas vraiment, car c'était un mot laid et disgracieux, sans que je n'aie jamais su pourquoi par la suite.
Je t'ai tordu la langue, je l'ai mise en écharpe, ta langue de carpe, bastringue d'échardes. J'me suis mordu le manque j'ai saigné de la planque sur ta manche grise chape, bateau rouge sur une mer sans une main sans un vent. Je t'ai foutu en rogne de ma pomme noircie à l'écume diamant d'une colère sans une dent, je t'ai rongé les pognes, tes cadavres blanchis de l'averse et du temps, je me gante le visage mets en banque mon naufrage vis des rentes de ma rage. Je t'ai mordu l'hiver, tailladé comme une pierre, je t'ai livré sous fers à l'ivrogne qui me ronge, j'ai mangé le frein de tes pentes lassantes, dérivantes, lignes fixes petits points écarlates au fin fond souterrains. Sous ta peau la grisaille, la ripaille, la canaille qu'on ramasse poisseuse hébétée et pluvieuse, qui claudique de l'oeil quand elle rame à l'air libre. Sa face cramoisie de dandy asphyxié, d'iris cramé aux rayons boursouflés, phare mélasse, embonpoint de tes crasses, qui tournille limace sous le soleil de juin. Je t'ai creusé la peau, pacotille de paille, frigo de papier aux mots comme des fruits oubliés en été dans un songe givré. Lactescents ombragés limés jusqu'à l'os tes espoirs de lait qui pourrissent périmés. je t'ai pris par la manche, je t'ai traîné par les cheveux, je t'ai souillé du pavé, et des larmes qui rient, de Paris en janvier, de la vie de la pluie, je t'ai noyé dans des flaques, collé comme une claque aux joues bleues des passants, rayé les murs de ton oeil tournoyant, j'ai griffé la ville de ton corps charnier, à te dire te hurler : sens comme ça vit, cette chair émaciée, qui vivait en aveugle, sans jamais se cogner. Ton poids lourd en eau trouble, ta valise en carton, ton sac de morpions, je le traînais de mes mains comme un pauvre refrain, à fuir le sel que ton haleine de chienne semait en ruisseaux de plomb, en caillots de pierre qui roulaient sur les ponts, à fuir ta fièvre qui criait à la Seine, à une planche turquoise dans les flancs de la poisse, aux néons violets, au poison violent d'une fièvre tenace, tu disais boire la tasse ! boire la Seine ! à ma santé ! tu disais, boire la saignée de ta contreplongée, retourner tout au fond tu disais, retourner tout au fond, dans les morts leur décor leurs sales corps de tas d'or de torts de rats morts.
J'ai continué le trajet, contourné des bouteilles, des fantômes de bières, des filles en fluo, des bonhommes de verre leur jambes en averse la cataracte du ciel sur plomb chaud de l'espace la trouille glacée des pupilles à poubelles, les mains tordues des humains sans nouvelles, toujours ta tête en fruit dans ma main, melon d'eau glace rouge, fraise folle patte molle, ton corps lambeau paquet de grelots, ton nez rapiécé en chaise dans le ciel, à te laisser guider de mes mots manivelles. J'ai cherché où aller, toujours loin de ta Seine, sale bouillie de sorcière de poissons aux yeux vairs, pollution en bouchon, j'ai pris tes lèvres t'ai fait boire la pluie. À chercher, mats crâmés désaxés, des yeux jaunes à minuit, nos fronts de pigeons noctambules se froissaient la tuile sous des risées de lune, t'endormant dans mes bras sur un froc défoncé, je commandais pintes cacahuètes et rincées, nos chemises mal lavées en quinconce dans un horizon détroussé, au fond d'un bar un type en cloque du malheur, la chaleur d'une ivresse de tueur.
Les nuages ont des couleurs
La convergence de nos penchants
Non avoués
Dans leur tendre
Epure



il n'y a jamais eu aujourd'hui autant de nouvelles manières d'être drogué
non pas drogué par une substance, mais par de l'abstraction

comment augmenter la vitesse de lecture ?

Vend cinquantaine de trisomiques 21, à livrer par bateau depuis la Malaisie.

La puissance du processeur peut ainsi être caractérisée par le nombre d'instructions qu'il est capable de traiter par seconde.
L'unité utilisée est le MIPS (Millions d'Instructions Par Seconde).

Modifier les probabilités de survenue d'un événement.

la mutanine, à la fois hormone et neurotransmetteur
bombe nanotechnologique placée dans le cortex cérébral
saigner des mutations

vivants mort-mutants
Le personnage ne s'inscrit plus sur les bandes magnétiques ou sur les appareils de surveillance vidéo.Tout ce qu'il écrit/dessine devient réél. Il peut ouvrir des brèches, blesser, emmurer, immobiliser, etc. les personnes situées dans la scène.

Vous pourrez créer une multitude de personnages différents avec les 216 pouvoirs mis à disposition.
(le kit on-line du M.)

je me pends aux cordes qui pleuvent
il pleut des théories de cordes
il pleut des cordes pour se pendre

The pigs have won tonight
Qu'est-ce qui fait la grandeur d'une nation ? Que serait la France, sans ses artistes, ses poètes, ses écrivains, ses penseurs, ses glandeurs, ses créateurs, ses scientifiques et ses rêveurs (les rêveurs, surtout) ?
Sans eux, la France ne serait, au regard de l'Histoire, qu'un pays de flics, de sbires, d'usuriers, d'épiciers, et de va-t-en-guerre impérialistes.

La femme de 42 ans conduisant, allongée, son "brancard motorisé" en maniant des commandes avec son menton et la bouche, roulait "à une vitesse considérable" sur une voie rapide reliant Ferrol à As Pontes, a affirmé le quotidien.
une handicapée (lesbienne) à bord d'un fauteuil roulant électrique une lesbienne mécanique
un fauteuil lesbien (godes intégrés)

« qui rêve mieux de liberté que celui qui vit esclave ? »

la non-consommation est taboue

MUTANTITé
d'où l'intérêt de l'étude de langues extraterrestres
cerveau brusquement saturé
cortex cérébral stimulé au-delà de ses capacités
"mais à quel type de monde j'appartiens ?"

être sale, mais de façon très nette, très propre, très polie.

instrhumain(s)
biomaîtrisés / bioméprisés

social suicide (and impress cocktail party guests)

Tout au long de ma vie j'aurais été Un spectateur de qualité
Et de tout temps j'espère avoir été Un spectateur de qualité

Are you sure you want to cancel the uninstall ?
Etes-vous sûr de vouloir annuler la désinstallation ?

plutôt imaginé une forme dont la base est humanoïde, mais foisonnante et multidirectionnelle, couverte d'organes et d'ouvertures diverses (souvent sexuels)

nous sommes les soldats perdus d'armées dissoutes

"quand on est riche, on n'est pas fou. on est excentrique."

The repousseur : "I'm an aging punk rocker, seeking liberation, solitude, and spiritual freedom from a society of salesmen, advertisers and consumers."

étudiante à Sciences-Porno
cherche fauteuil lesbien

- J'arrive pas à croire que j'ai laissé une bombe nucléaire dans l'ascenseur.
- C'est pas grave. T'as fait pire.



never:it:ends





cyclops revolution

écrire un texte qui s'appellerait superjudge de monster magnet
on parlerait de nicolas marti, des grave parties, de la vallée violette, de l'alouette, d'alice, … du rêve, de l'intensité, de l'adolescence
d'emmaüs à vendôme, de cracovie
de l'alcool
des paroles du disque, traduites le plus souvent par n m
laurent turpault, bruno berson, rémi guillaume, marti's, fr, etc (liste à complèter)
des premiers baisers, de séverine bartal
ça me déchire le cœur
la bonne musique me fait le même effet que le sexe (aussi fort, voire plus) ; du coup je ne peux en écouter avec ma copine, ça me déconcentre.



INCUb





stiill mute





Ça a commencé le soir où j'ai perdu ma pochette jaune, je m'en souviens très bien. J'avais arrêté de boire et pourtant je n'avais jamais été aussi ivre et imprécise. Mes pensées devenaient sèches, je ne glissais plus comme avant, sur des terrains aqueux, plaisants, détrempés et insaisissables. Je trébuchais. La clarté était trop crue et violente, les êtres trop détaillés, mes pensées trop ébréchées, je n'avais plus l'habitude de penser précisément, je me blessais à chaque tournant, les rues et les gens étaient comme des mauvaises claques.

Ce soir-là, en partant de ce bar, j'avais donc oublié ma pochette jaune sur le comptoir. On avait appelé depuis la rue et le type nous avait dit qu'il n'y avait plus rien, plus aucune pochette sur le comptoir.

Je n'étais pas débile. Le contenu de cette pochette n'intéressait que moi. Souvent les gens croient que ce qui sort de leurs doigts est suffisamment inouï et prodigieux pour révolutionner autre chose que leur quinze m2. Il faut être réaliste : rien n'intéresse les gens de nos jours, sauf s'ils y décèlent un quelconque combustible pour leurs rêves d'ascension nauséeuse. Bref, c'est ce que je déballais dans le caniveau entre deux bancs vers minuit pour me rassurer. Et puis après j'oubliais. Pendant deux mois. Je me concentrais sur tout ce qui pouvait me faire oublier ce truc au fond de ma gorge, qui me faisait saliver à chaque instant. C'est comme un membre mort qu'on vous aurait coupé, un membre fantôme, qu'on sent toujours. Moi, j'avais un membre mort au fond de la gorge.

C'est deux mois après que la pochette jaune m'est revenue par la poste. Vide, mais maculée de taches de sang, comme inondée d'une pluie fine.

On ne pouvait rien en faire de ces cinquante pages, j'y avais bien réfléchi. Je ne voyais pas bien qui, dans ce bar, se serait intéressé à son contenu. Et qui aurait pu trouver mon adresse. C'était surtout ça le plus alarmant.

Comme pas mal de choses dans ma vie, je classais la pochette jaune au fond d'un tiroir, où je supposais qu'elle finirait par s'évaporer.

Mais les tremblements continuaient, matin après matin. Ils avaient commencé ce jour-là, où j'avais perdu ma pochette jaune et où je m'étais réveillée avec un trou dans la tête.





//// hystereodrome ////
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boîteuse

retour des vrilles, des fêles
ces prolégomènes des cubes
again

s'accommoder de glitches
car la vie n'est pas lisse comme un drone


retour aux mots
aux abois, bulles
(trans)lucides au-dessus
de l'indolence, océans
denses d'alibis
et d'autres billevesées,
humides étendues
de décadences débiles
Je veux vous parler lorsque vous dormez.
Je veux vous parler lorsque vous conduisez.
Je veux vous parler lorsque vous baisez.
Je veux vous parler lorsque vous mangez.
Je veux vous parler lorsque vous ne pensez à rien.
Je veux vous parler lorsque vous regardez une série.
Je veux vous parler lorsque vous marchez.
Je veux vous parler lorsque vous vivez.
nous sommes la pierre vivante au coeur de l'étoile



___/MORTISLE ELYTRION/____
awkwardized hop

4.0.1-erreur


combien poursuivi par la tragique des cubes
débités ici en fines lamelles afin de
  • mettre terme (mise aplat de l'obsessose)
  • révéler leur cœur-core-carré (c3)
  • constater en leur claie qu'ils
                      sont eux-mêmes faits de la même matrice
                      qui fait l'infinité de leur immanence, etc.
P1200602
ctmod

reclenche

hey grinder, tu mates un peu les morphes que t'as foiré depuis que tu foutres queude ? je crus que tu t'en débattais sévère des pourléchages d'ambiance, mais big-re je carre pas un clou à ce que tu synthes dans tes dévers de trames, mal moralées au demeurant. rabine-toi, plisseteplé, on en reveut de tes insanies à la déblarre, de tes trucs-de-broc, de tes cybranchées ratire-deliques.

l'impression de corner du derche, c'est pas qu'une. alors, baltance, en paspli comme d'habe, qu'on bistre un peu par cy-duc. et tâche d'en rattirer touffère, du prune-velu : faut que ça s'agrège dans le coletas, les ondées de fous, c'est bien connu, ça calcine la neuvrose et fait fleuvrir la riglance. d'où la manque, niveau pléthore...
DelphiDelirium

Oa eelebrs at similCbbet (WhatWorld)

Venet (acqCanonicarum)

ibMPaOlymm

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Bienvenue sur mon blog spécialisé dans des livres rares, des livres exigeants
qui ont tous une énorme qualité : ils peuvent vous faire changer de vie.
Ces livres ont fait l’objet d’une sélection rigoureuse, je les ai tous lus
et choisis parmi des centaines d’autres.
-|| MutastaZ ||-

soreilles guines
pleurent sortes de lames larmées
tristes 500

j'ai les yeux pulses, aux aguets, le front bombé d'irradiances
à force d'avorter des vers dans l'oeuf -
veux dès lors parler comme un microprocesseur
drexerd

newch

pas d'écharpieuses dents à l'entrée, tu glisses
puis alors tout luit/sonne comme grille crâne, grille vie
car seulement t'avale et torture en digère doucereuse